Suite à la création de la ZAC et de la concession d’aménagement au Conseil Métropolitain de juin 2018, c’est l’équipe conduite par Obras qui a été choisie pour mettre en œuvre l’aménagement de Pirmil- Les Isles. Aux commandes du projet depuis 7 ans, l’architecte et urbaniste Frédéric Bonnet revient avec une équipe désormais élargie, intégrant notamment l’agence D’Ici là pour la conception paysagère.
Deux secteurs à aménager
Situé sur les communes de Nantes, Rezé et Bouguenais, Pirmil- Les Isles est l’un des grands projets urbains qui redessineront la métropole nantaise autour de la Loire à l’horizon 2030. Le nouveau quartier verra la construction de 3 300 nouveaux logements, la requalification de zone commerciale et l’arrivée d’une nouvelle ligne de tramway. Il hébergera également de nouveaux équipements et services publics.
Sur un périmètre de concession total de 200 ha, la ZAC Pirmil-Les Isles se développe sur deux sous-secteurs à aménager : 17 ha sur le secteur Pirmil Saint-Jacques à l’est et 41 ha sur le secteur Basse Île à l’ouest, secteur qui comprend notamment la le site des anciens abattoirs, actuellement mis à disposition pour le projet culturel éphémère Transfert.
Redonner l’accès à l’eau et à la nature
Ce projet s’inscrit dans la nouvelle dynamique urbaine engagée par Nantes Métropole, à savoir un cœur métropolitain renouvelé, autour de la Loire et de la nature retrouvées. Profitant des trois kilomètres de front de Loire qui bordent le site, l’agence Obras a ainsi imaginé la création d’un grand parc inondable longeant le fleuve. Il s’agit plus généralement de redonner un accès public à l’eau et à la nature. Le site bénéficiera d’une action de renaturation et d’une démarche d’adaptation au risque d’inondation.
Vers une démarche d’économie circulaire
S’appuyant sur les caractéristiques naturelles du site, l’agence D’Ici-là a proposé la mise en place de jardins tests, en partenariat avec le bureau d’études Biotec. L’objectif est d’utiliser au maximum les sols existants, et notamment les terres affaiblies des anciens abattoirs, sans avoir à importer des tonnes de terre. Le projet à venir dépendra beaucoup de la nature des sols et notamment de leur degré de pollution.
Le projet envisage l’intégration des principes de l’économie circulaire à la conception et à la mise en œuvre du projet urbain. Un travail de recherche sur l’usage de ressources locales et durables sera ainsi mené par le bureau d’études Elioth, dans le but de développer l’économie circulaire de l’utilisation des matériaux de construction jusqu’au fonctionnement des futurs quartiers.
Une programmation à détailler
Si les phases d’études préalables et de concertation avaient permis d’esquisser les projets et ses fondamentaux, le plan d’aménagement sera amené à évoluer en tenant compte des nouvelles données techniques. L’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine va désormais s’atteler au détail de la programmation, notamment en matière d’équipements et de typologies de logements. L’automne 2019 verra la livraison d’un plan-guide, le lancement des premiers travaux étant quant à lui prévu en 2020.
Légende de la photo : Journée de lancement des études le 4 septembre 2018
