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Le Jardin Say inauguré par les enfants

Le nouveau Jardin Say, au cœur de Désiré Colombe ©Roberto Giangrande

Depuis la rue Désiré-Colombe, il suffit de passer sous un grand porche pour accéder au jardin Say, un espace boisé remarquable situé au cœur du quartier. Le 22 mars, à l’occasion de l’inauguration de l’ensemble Désiré Colombe, l’atelier de plantations organisé par NMA avec les enfants des écoles André-Lermitte s’est achevé autour d’un goûter inaugural en présence des élues Fabienne Padovani, Catherine Choquet et Ghislaine Rodriguez.

Le Jardin Say, un espace préservé au cœur du quartier

Peu connu des Nantais, le jardin Say fait partie de l’histoire de Nantes, mais le lieu était jusqu’ici très peu ouvert sur le quartier. Traversé par un chemin qui rejoint la rue Evariste-Luminais, ce jardin de 3 000 m² accueille désormais un petit espace jeu dédié aux 0-3 ans et un parcours ludique pour les plus grands. L’orangerie a été restaurée tel un vestige. À l’Est du jardin, à l’arrière du pavillon des Mutuelles, un bâtiment en bois héberge l’atelier des jardiniers du service des espaces verts et de l’environnement (SEVE) de la Ville de Nantes, qui assureront la fermeture du jardin en soirée.

L’agence Leibar et Seigneurin a souhaité faire de ce jardin un espace romantique et de respiration au cœur du quartier. La préservation de la biodiversité a fait partie intégrante du projet. La végétation autour du grand chêne et de son sous-bois a été renforcée par de nouveaux végétaux qui s’inspirent de la flore locale. Des arbustes fruitiers et à baies permettent de créer un environnement accueillant pour la faune ; et le mur de clôture en pierre existant favorise l’habitat des insectes. Des panneaux pédagogiques sur les origines des arbres fabriqués par les enfants et un hôtel à insectes permettent les échanges autour de la biodiversité.

À partir du printemps, c’est une véritable pépite végétale qui sera proposée à tous les Nantais.

Des espaces de jeux pensés par les enfants

En 2015-2016, l’aménagement du jardin a fait l’objet d’une démarche de co-construction avec les futurs usagers. En lien avec l’association ECOS et le SEVE, des ateliers ont été menés avec les habitants et les enfants des écoles du quartier pour imaginer l’aménagement et la vie future du jardin : espaces de jeux, usage de l’orangerie, espaces de rencontre, mobilier…

L’atelier des habitants a fait émerger l’idée d’un espace de jeux pour les 0-3 ans en lien avec la crèche, et d’une promenade aérienne dans le sous-bois pour les 4-10 ans. Une idée reprise et affinée au printemps 2015 par les enfants de l’école élémentaire André-Lermitte qui ont fait part de leurs rêves : « un arbre à jouer », « un parcours avec des portes qui s’ouvrent », « une passerelle pour marcher entre les arbres »… L’agence Leibar & Seigneurin a traduit ces rêves en activités : le jardin héberge désormais une plateforme sur ressort, une cabane avec des fenêtres, des pas japonais, un toboggan, un parcours de corde, un pont de singe et un ponton pour observer les arbres.

Afin de conserver l’esprit et l’harmonie du lieu, le choix s’est porté sur du mobilier en bois.

>> En images :

Le saviez-vous ? La famille Say, premiers propriétaires du jardin

Originaire du Sud et installée à Genève, la famille Say s’implante à Nantes au début du 19ème siècle. L’aïeul Louis crée une première raffinerie de sucre de betterave en 1812 dans le quartier des Ponts. Puis, alors qu’il choisit de monter à Paris, il cède ses parts à ses deux fils et à leur associé J.-B. Etienne. Ceux-ci poursuivent le développement de l’affaire, d’abord aux Ponts, puis à Chantenay. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, la famille compte parmi la grande bourgeoisie nantaise. Dans ce quartier huppé très prisé, les Say occupent le n°13 rue Rosière d’Artois depuis au moins 1858. Le n°15 rue d’Artois est également propriété des Say où réside Madame Suzanne Say, veuve d’Edouard, à partir de 1924. Cet hôtel particulier restera dans la famille jusqu’à sa vente en 1980, puis sera détruit pour laisser place à un immeuble contemporain.  À l’origine, le jardin Say dépend de cette propriété. Situé en fond de parcelle, il sera vendu à la Ville. Cet espace vert remarquable abrite l’ancienne orangerie du domaine Say, qui sera mise en valeur dans le cadre du projet d’aménagement du jardin.

 

Mise à jour le 27 mars 2019

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