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Doulon-Gohards, un projet agricole au cœur de la ville

Jean-Pierre Delsol, responsable de la SCIC Nord Nantes dans le champ de moha et sarrasin (Bellevue) ©Julien Blouin

L’un des signes particuliers du projet Doulon-Gohards est sans conteste sa vocation à la fois urbaine et agricole. Au bord de la Loire, ce berceau du maraîchage nantais va renouer avec sa fonction initiale. Articulé autour d’anciens corps de fermes, le projet agricole vise d’abord l’installation de trois fermes sur 8 hectares à l’horizon 2020.

Le projet des fermes de Doulon, c’est :

  • Un projet agricole de pleine terre, en culture biologique, peu mécanisé
  • Des modes de distribution orientés vers les circuits-courts et la vente directe
  • Un projet économique d’installation agricole à Nantes, avec des emplois et des revenus agricoles
  • Un projet inscrit dans le Projet Alimentaire Territorial de Nantes Métropole pour une alimentation saine, accessible à tous les habitants, via la vente à la ferme, les marchés, les cantines, les AMAP
  • Un projet soutenu par les habitants avec un groupe d’appui local citoyen
  • Un projet qui cohabite avec un grand projet urbain de greffe d’un nouveau faubourg sur le Vieux-Doulon.

Développer des pratiques de proximité et faciliter l’installation des agriculteurs

L’idée d’intégrer le projet agricole au projet urbain a germé à un moment où l’alimentation est devenue une préoccupation citoyenne, où des initiatives sont prises pour consommer plus durable, plus local et plus responsable. Elle a été très favorablement accueillie lors des ateliers citoyens en 2016. Le projet Doulon-Gohards offre l’opportunité de développer des pratiques agricoles de proximité.

Les années 2016 et 2017 ont été consacrées aux études de faisabilité de la remise en production des fermes. Chacune aura ainsi une fonction productive et proposera un ou plusieurs services complémentaires : formation, espace de vente, restauration… « Ce projet est un défi, souligne Olivier Durand, maraîcher nantais en bio, il s’agit de prouver qu’en ville, cultiver bio et en vivre, c’est possible, tout en créant une dynamique humaine et sociale dans le quartier. »

L’année 2018 a vu le paysage muter avec la remise en culture de 27 ha pour accueillir les fermes et un écopâturage transitoire de vaches nantaises. Il a fallu défricher, épandre 600 tonnes de compost, ensemencer les terres pour nourrir les sols, clôturer…  « Il fallait rendre le territoire plus attractif pour lui redonner le caractère ordinaire des terres cultivées et accueillir une activité agricole, explique Jean-Marie Duluard, responsable d’opérations à NMA.

Après la préparation des terrains entre février et juin 2018, il s’agit désormais de transformer les bâtiments de ferme en outils modernes et fonctionnels. L’équipe d’architecture et d’ingénierie Claas / SCE / Ecotropy a été désignée pour l’aménagement des fermes de la Louëterie, de Saint- Médard et du Bois des Anses. Les travaux seront réalisés en 2019 et 2020.

Accompagner les porteurs de projet

Nantes Métropole et Nantes Métropole Aménagement travaillent en étroite collaboration avec la Coopérative d’installation en agriculture paysanne (CAP44) pour identifier et accompagner les porteurs de projet intéressés par les fermes de Doulon-Gohards. Cette coopérative anime des ateliers professionnels et sécurise les installations. Ainsi, un premier exploitant, Olivier Durand, maraîcher, a été retenu pour reprendre la ferme Saint-Médard. Il pourrait s’installer en 2019 après la rénovation des bâtiments et la mise en place d’une serre.

« Un collectif d’une dizaine de porteurs de projet motivés travaille sur les conditions de viabilité de leurs idées, » explique Simon Plessis, de CAP 44. « Ils viennent de toute la Loire-Atlantique et cherchent à s’installer, pour la plupart en production végétale. En reconversion, ils ont entre 30 et 50 ans et sont intéressés par une activité diversifiée, production et services par exemple. » Un cycle d’ateliers collectifs est en cours depuis mai 2018.

Travaux de préparation du sol à la ferme du Bois des Anses ©Julien Blouin

 

 

Mise à jour le 16 novembre 2018

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