En quelques années, les questions relatives au changement climatique ont fait leur chemin, plaçant désormais la transition écologique au cœur des préoccupations et des projets. C’est dans ce contexte en constante évolution que les services techniques de la Métropole, Nantes Métropole Aménagement et les urbanistes en charge du projet urbain du Bas-Chantenay ont passé au crible environnemental les questions de mobilité, d’habitat, de nature en ville ou de vivre-ensemble dans le cadre d’ateliers de réflexion.
VERS UNE NOUVELLE AMBITION ENVIRONNEMENTALE POUR LE BAS-CHANTENAY
Nantes Métropole et Nantes Métropole Aménagement ont proposé à leurs services techniques trois temps d’atelier pour débattre des enjeux et moyens nécessaires au développement d’une véritable dimension environnementale pour le quartier.
Mobilité, adaptation au changement climatique, renforcement du vivant… C’est toute la politique environnementale qui a été passée au crible de la transition écologique au cours de trois ateliers de concertation professionnelle. Jusqu’alors discret, le territoire du Bas Chantenay se retrouve aujourd’hui sur le devant de la scène à la faveur du projet urbain. Une mise en mouvement qui, peu à peu, tisse des liens entre différents sites au fil de parcours sur le coteau, près de la Loire ou vers le centre-ville.
Pour construire l’avenir du quartier, le projet urbain s’appuie sur l’existant : d’anciennes halles industrielles qui retrouvent une nouvelle vie, le renforcement de la nature au fil de réseaux nature/vélos/piétons, la présence forte du fleuve et de ses multiples usages, des cales qui deviennent des lieux de vie ouverts et divers, un paysage unique hérité de l’histoire industrielle…
Ces grandes perspectives d’aménagement doivent aujourd’hui s’articuler avec l’enjeu majeur de la transition écologique. Comment, par exemple, mieux partager la voirie et apaiser la circulation sur ce « territoire de transit » ? Comment lutter contre les îlots de chaleur, assurer une gestion vertueuse du cycle de l’eau, et mieux prendre en compte le vivant, les sols, les arbres, le végétal ? Quels matériaux utiliser dans la construction ? Comment favoriser la bonne cohabitation entre les différents usages du quartier ? … Autant de thématiques sur lesquelles urbanistes et techniciens se sont penchés pour faire du projet urbain du Bas-Chantenay un projet qui s’adapte et évolue pour répondre aux enjeux de transition, de mobilités, de nature et de logements…
PASSER D’UN TERRITOIRE ARTIFICIALISÉ À UN QUARTIER VIVANT
Bernard Reichen, urbaniste du projet, explique en quoi cette concertation avec les professionnels a fait évoluer le projet : « Notre objectif sur le Bas-Chantenay est de nous doter d’objectifs environnementaux bien adaptés à la singularité du site. Le Bas-Chantenay est un site artificiel gagné sur la Loire pour les besoins de l’industrie à l’époque. C’est un site servant, de transit. Notre idée est de passer d’un territoire de transit à un territoire de transition. En partant des données du site et du travail en atelier avec l’ensemble des services de la Ville de Nantes, de Nantes Métropole et de Nantes Métropole Aménagement et avec l’Institut des recherches en sciences et techniques de la ville, nous avons déterminé deux grands volets d’action : « Le vivant et l’adaptation au changement climatique », et « La limitation des empreintes du projet et du quartier ».
« Nous avons identifié 8 cibles d’action qui s’adapteront en fonction des secteurs. Parmi les premières actions très concrètes, nous allons travailler à un projet de trame sombre sur le coteau. Il s’agit de préserver les corridors de déplacement de la faune et de la flore et le bien-être nocturne pour favoriser le développement des espèces. Nous allons également poursuivre la mobilisation des entreprises en termes d’énergie, d’accueil du vivant et de pollution lumineuse. Nous pouvons aussi citer la mise en place progressive d’un parcours piéton le long du parcours de la Plaine. Nous en profiterons pour redensifier le végétal et corriger, là où c’est nécessaire, l’effet important d’îlot de chaleur urbain », précise Loïc Mareschal, paysagiste chez Phytolab.