Au nord, la Loire. Au sud, la route de Pornic. À l’est, le boulevard Schoelcher. À l’ouest, le site des anciens Abattoirs : telles sont les limites de la première phase opérationnelle du projet Pirmil-Les Isles. Au cœur de la Métropole, ce sont près de 1 000 logements, des bureaux, des commerces, des équipements publics, des cheminements doux et une desserte en tramway qui seront construits à l’horizon 2030. Le défi est à la hauteur des enjeux : construire une ville qui apporte des solutions pour répondre aux questions climatiques, tout en restant accessible à tous.
Des logements pour tous
Près de 1 000 logements seront construits dans cette première phase, en locatif social, en accession abordable et en accession libre. Cette répartition répond à la volonté de la Métropole et de la commune d’accueillir tous les ménages sur son territoire, quels que soient leur budget, leur âge ou leur situation sociale. Une résidence étudiante complétera l’ensemble. Le stationnement est prévu à l’écart des immeubles, au sein de parkings en silos privés et mutualisés. Un parti-pris qui laisse plus de place à la plantation d’arbres de pleine terre, aux espaces de verdure et aux modes de déplacement actifs.
Un quartier actif
Le long du boulevard Schoelcher, l’implantation de bureaux va diversifier l’offre d’emplois dans un quartier déjà bien pourvu, avec 3 000 emplois dans le commerce, l’artisanat, la logistique et l’industrie, entre Atout Sud et la zone d’activités de l’Île Macé. Les nouveaux immeubles tertiaires bénéficieront de la proximité de la future station de tramway et de busway, reliant ce quartier au reste de la Métropole.
Des équipements et des commerces pour les habitants d’aujourd’hui et de demain
Ils seront positionnés au cœur du quartier, tout près des logements. Proches et accessibles, équipements publics, services et commerces de proximité permettront à ceux qui vivent et travaillent à Pirmil-Les Isles de faire leurs courses, d’emmener les enfants à l’école ou à la crèche, d’aller chez le médecin… sans prendre leur voiture. C’est l’idée de la « ville du quart d’heure » défendue par la Métropole. En termes d’équipements, sont ainsi prévus une crèche, un gymnase et un groupe scolaire, ainsi qu’une grande piscine à rayonnement métropolitain. Côté commerces et services, le quartier accueillera notamment une épicerie, une conciergerie, un cabinet médical, un bar-restaurant, un espace pour tous…
Des liaisons douces qui irriguent le quartier
Dans un quartier qui prend en compte les enjeux de transition écologique, la question des mobilités douces et bas carbone est prioritaire. Les voitures, aujourd’hui omniprésentes, occuperont leur juste place avec des voies à vitesse limitée et des stationnements mutualisés. Pour concrétiser l’idée de la « ville du quart d’heure » déjà évoquée, un maillage dense de liaisons douces piétons et vélos permettra à la fois d’irriguer le quartier et de l’ouvrir sur l’extérieur, que ce soit pour rejoindre l’Hôtel de Ville de Rezé, les différentes zones d’emploi et le futur CHU ou, plus loin, le centre de Nantes. Côté transports collectifs, l’arrivée du tramway et du busway reliant le quartier au reste du réseau constituera un atout majeur. Cette offre multiple répond à un objectif central : offrir aux habitants des alternatives crédibles aux déplacements en voiture au cœur de la Métropole.
Des espaces publics aux multiples usages
Ici une aire de jeux, là une terrasse partagée, là une prairie ou un sous-bois, là encore une placette accueillant des commerces et services itinérants : les espaces publics en pied d’immeubles, encore à imaginer, permettront des usages très diversifiés suivant que l’on ait envie de se retrouver, de se balader, de faire du sport ou de profiter d’un espace au calme. À vélo ou à pied, ces espaces publics seront facilement accessibles via des cheminements adaptés. Sur 4 hectares en bord de Loire, le parc fluvial des Isles sera réalisé dans un second temps. Il permettra de retrouver le contact avec le fleuve. Le paysage sera alors marqué par l’ouverture sur la Loire, des prairies accessibles et des berges en pente douce permettant l’installation spontanée des milieux et les mouvements de Loire. Le parc fluvial sera directement accessible depuis le cœur du quartier via 3 allées nord-sud destinées aux piétons et aux cyclistes. D’est en ouest, « le chemin du Seil » serpentera entre les différents bâtiments, mémoire du bras de Loire qui marquait historiquement la géographie du site. Le mail, structurant en termes de commerces et de déplacements, sera rythmé par des espaces publics ouverts.
Partout, des arbres, parfois de l’eau
S’adapter au réchauffement climatique et, par conséquent, lutter contre les îlots de chaleur, passe par l’aménagement d’une canopée protectrice et par des sols capables de retenir et de rendre l’eau. En complément du maintien de l’essentiel des arbres existants, des milliers de sujets seront plantés. Ils permettront une traversée ombragée de l’ensemble du quartier et s’insèreront jusqu’en cœur d’îlot, dans les jardins privés. Ils constitueront un réel équipement de quartier, contribuant au rafraîchissement et au développement de la biodiversité. Ils s’accompagneront de noues et de mares pour réguler les eaux pluviales, contribuant ainsi au confort climatique du quartier.
Les formes urbaines dessinent un nouveau paysage
Dans le projet Pirmil-Les Isles, espaces publics, arbres, végétation et programmes bâtis se conçoivent dans un même mouvement. Ils dessinent un nouveau paysage en s’appuyant sur la proximité retrouvée avec la Loire grâce à la création du parc fluvial des Isles. La silhouette du quartier sera rythmée par l’alliance de la végétation et du bâti. Un bâti qui s’adaptera à l’existant et au voisinage, avec des moyennes de hauteur assez faibles sur l’ensemble du quartier. Pour s’accorder à la hauteur des maisons situées entre la rue de Basse-Île et la rue de l’Abbé Grégoire, les bâtiments seront bas, de 1 à 2 étages maximum. Protégés par la canopée, ils s’élèveront progressivement, de R+3 à R+8, en allant vers le sud, avec quelques émergences de R+9 à R+11, offrant une vue panoramique
au-dessus des arbres. La grande diversité de hauteurs et de formes permettra ainsi différentes manières d’habiter.
Vers des bâtiments durables
La construction actuelle continue à recourir largement au béton, un matériau plastique et durable mais nécessitant beaucoup d’énergie. Mobilisées dans le cadre d’une concertation professionnelle organisée par NMA et ses partenaires, les filières régionales bois, terre, chanvre, paille et réemploi contribueront à développer et généraliser de nouveaux modes constructifs : aller vers le tout bois (structure et façades) avec isolant biosourcé, expérimenter le béton de chanvre, etc. Le minimum fixé concerne une ossature des bâtiments (poteaux et dalles) en béton et des enveloppes et cloisons en bois, en chanvre…
Le lancement des premières consultations est prévu en 2022 pour des démarrages des constructions en 2025. Les travaux d’espaces publics démarreront en 2024.