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La nature au cœur du projet Champ de Manœuvre

Au Champ de Manoeuvre, la restauration des zones humides est une priorité © Nautilus
Au Champ de Manoeuvre, la restauration des zones humides est une priorité © Nautilus

La dimension environnementale est au cœur du projet depuis son lancement. Après les études d’impact réglementaires, de nombreuses mesures de protection des espaces naturels ont été mises en place. Elles concernent notamment le Bois Sauvage, boisement naturel essentiel au développement de la biodiversité sur le site, grâce aux zones humides mais aussi aux espaces ouverts comme les prairies.

Le site de Champ de Manœuvre a été jusque dans les années 1990 un site militaire. Cet usage passé a nécessité d’importants travaux de dépollution, menés par l’État et achevés en 2012. L’année suivante, des études ont mis en évidence la présence de zones humides, de boisements et d’arbres remarquables. Un véritable atout qui a été pris en compte dans la conception et l’aménagement du nouveau quartier.
Ainsi, l’équipe de maîtrise d’œuvre, accompagnée de l’écologue Urban-Eco, veille à l’équilibre entre habitat et nature, en mettant en place des mesures de conservation, de restauration et de gestion des espaces naturels en particulier sur le secteur du Bois Sauvage. « Classé, le Bois Sauvage est un site naturel exceptionnel, rappelle Benoît Lanoë, paysagiste chez Atelier Georges. Le préserver ne signifie pas pour autant ne pas intervenir sur celui-ci. Au contraire, les différentes actions que nous avons mises en place participent à augmenter la biodiversité dans le milieu. »

ENTRETENIR LA BIODIVERSITÉ

En 2017 des travaux de réouverture du bocage, de la clairière et d’anciens chemins bocagers ont été réalisés en lisière du bois, avec la mise en pâturage d’une partie de ces espaces. En parallèle, les zones humides ont été restaurées, avec notamment la création d’une digue et le curage de mares, propices au retour de tout un écosystème de plantes marécageuses. D’autres actions plus spécifiques ont été menées, comme l’installation de nichoirs à chiroptères (chauve-souris), ou la coupe de branches mortes dans les arbres, « une opération nécessaire pour sécuriser les abords d’un chemin, précise Benoît Lanoë, mais qui est également bénéfique pour la faune, les branches ayant été disposées en petits tas sur le sol pour servir de gîtes aux insectes ». Pour prendre toute la mesure de la richesse écologique du Bois Sauvage, des panneaux explicatifs y ont été installés. Ils renseignent les promeneurs sur les espèces présentes sur le site et sur les actions mises en place pour leur préservation. « Les panneaux mettent aussi en avant l’intérêt d’avoir à la fois des espaces ouverts de type lisières et prairies, et un bois humide. La diversification des milieux encourage la biodiversité ! », conclut Benoît Lanoë.

Mise à jour le 29 septembre 2023

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