En s’appuyant sur le patrimoine végétal en place, Euronantes Gare privilégie les espaces publics de qualité, accessibles à tous, dans l’esprit de « la ville du passant ». Rencontre avec Gérard Pénot et Élisabeth Georges, urbanistes à l’Atelier Ruelle.
Comment avez-vous pensé les espaces publics dans ce quartier à la fois très habité, avec ses immeubles relativement hauts, et lieu de croisement entre travailleurs et voyageurs ?
Nous nous sommes basés sur l’échelle du piéton, pour en quelque sorte créer « la ville du passant ». Du parvis de la gare aux différentes venelles, l’idée est de créer de la déambulation, avec des croisements, des courbes : par exemple un massif d’arbres qui oblige à se rapprocher d’une façade d’immeuble, une rue qui permet de profiter des rayons de soleil à travers les surfaces vitrées d’un rez-de-chaussée… Concernant le parvis sud, nous avons cherché à en faire une vraie place. L’idée est d’avoir une gare qui est dans un quartier, et non le quartier de la gare !
Comment avez-vous travaillé la place du végétal dans les espaces publics, une dimension qui semble essentielle dans le projet ?
Nous sommes partis des espèces déjà présentes naturellement à la Petite Amazonie (chênes, pins, pins sylvestres, châtaigniers…), qui sont locales et donc adaptées à notre environnement. Nous les avons disséminées dans tout le quartier, pour créer une continuité verte jusqu’à l’Erdre, en passant par le Jardin des Pins. En proposant des sols chatoyants, en effervescence avec arbres, arbustes et herbacés, nous souhaitons accompagner le passant dans sa déambulation tout en lui laissant beaucoup de liberté, à l’inverse des itinéraires imposés.
