Après les désignations des opérateurs pour les premiers programmes de logements, ce sont aujourd’hui trois équipes lauréates qui ont été choisies pour aménager les premiers îlots tertiaires du secteur de la Basse Île, à Rezé.
Un quartier actif
La première phase du secteur Basse Île verra la construction de près de 1000 logements, dont 30 % de sociaux et 25 % à prix abordable, mais aussi des locaux commerciaux, de services, de bureaux, et d’équipements publics. Le long du boulevard Schoelcher, l’implantation de bureaux va diversifier l’offre d’emplois dans un quartier déjà bien pourvu, avec 3 000 emplois dans le commerce, l’artisanat, la logistique et l’industrie, entre Atout Sud et la zone d’activités de l’Île Macé. Les nouveaux immeubles tertiaires bénéficieront de la proximité de la future station de tramway et de busway, reliant ce quartier au reste de la Métropole.
Les 3 premiers projets immobiliers ont été retenus, proposant des espaces de travail et des espaces communs de qualité en adéquation avec les enjeux de transition écologique (utilisation de matériaux biosourcés et de réemploi en structure, façades et remplissage de paroi). Ces projets mettent également l’accent sur l’architecture, le paysage et l’insertion urbaine :
- ÎLOT A1 – BATI NANTES – Tetrarc / Ylé : le projet prévoit la construction de 8 600 m² SDP de bureaux associés à une boulangerie et une brasserie en rez-de-chaussée. Il participera au développement et à la structuration de la filière chanvre dans le cadre de la stratégie industrielle du groupe Briand, également preneur d’une partie des plateaux
- ÎLOT B5 – LINKCITY – LAN : le projet prévoit 5 000 m² SDP de bureaux associés à un café et une maison médicale à rez-de-chaussée. Le projet se caractérise par un système de coursives extérieures, permettant la distribution des plateaux de bureaux et l’animation de la façade, dans un quartier où l’on recherche une cohabitation active entre les différents usages.
- ÎLOTS B1/B4 (GIBOIRE – Atelier du Pont / MIMA) : le projet prévoit 10 700 m² SDP de bureaux associés à une pharmacie et une offre de locaux tertiaires indépendants à rez-de-chaussée. A l’angle du Boulevard du Général de Gaulle et du Boulevard Victor Schoelcher, le projet forme l’une des entrées du nouveau quartier tout en libérant les perspectives via un système de pilotis et de porche traversant.
Ville-nature et ville des mobilités
La renaturation des sols est au cœur du projet de Pirmil-Les Isles, qui prévoit 7 fois plus d’arbres que d’ordinaire sur une telle surface. Véritable prototype de la ville-nature, le projet prévoit la plantation de 14 000 arbres sur la première phase du secteur Basse Ile, et près de 50 000 arbres à terme. Pour que la nature puisse y reprendre ses droits, les sols vont être renaturés à partir de l’existant et les berges vont être réaménagées pour favoriser le développement de zones humides et d’espèces ligériennes. L’objectif est ainsi de planter plus et mieux pour mettre en place des espaces de nature résilients et contribuant au confort des habitants.
Afin d’épargner le sol et le sous-sol, le projet s’appuie sur de nouveaux concept avec un stationnement prévu en parking silo et non souterrain, des immeubles 100% vélos compatibles, qui pourront par endroit gagner les étages via des accès, couloirs et ascenseurs adaptés. La place de la voiture sera considérablement réduite dans les espaces publics de manière à donner la priorité au vélo et à la marche. Pour faciliter les déplacements, il est également prévu l’arrivée des nouvelles lignes de tramway, L6 et L7 et de la ligne de busway L8, ainsi que le prolongement de la ligne C9, ce qui renforcera considérable de l’offre de transport en commun de ce futur quartier qui sera relié au reste de la ville.
Une approche innovante
Dès 2017, NMA et ses partenaires ont mis en œuvre une nouvelle approche collaborative. Les représentants des branches locales de construction biosourcées, géosourcées et de réemploi, ainsi que des organismes tels que le CSTB, la DREAL Pays de la Loire et le BRGM, ont été impliqués dès l’origine du projet. Ces réflexions ont été partagées avec les bailleurs sociaux, les coopératives et les promoteurs en 2021 pour enrichir les consultations. Les branches régionales du bois, de la terre, du chanvre, de la paille et du réemploi ont également été mobilisées dans le cadre de cette concertation professionnelle.
Ce travail dit « de sourçage » ne s’est pas limité aux enjeux constructifs : les enjeux relatifs à la nature en ville, à l’économie des sols, à la production d’une offre de services et usages bas carbone ont également fait l’objet de cette démarche.