Le projet Doulon-Gohards s’appuie sur une forte démarche d’évitement en préservant les espaces naturels de qualité, mais il constitue aussi l’opportunité de restaurer un site dégradé à très fort potentiel écologique. Sur les 180 hectares qu’il recouvre, 100 ha de zones naturelles seront restaurés et ouverts en partie au public.
Le parc des Gohards compte parmi les premières actions du projet urbain en faveur de la restauration des milieux sensibles et l’équilibre à trouver entre espaces d’usages et espaces écologiques, avec un gain net de biodiversité. Conformément à la concertation menée en 2019, le parcours de près d’1 km le long du ruisseau proposera 4 ambiances adaptées aux milieux naturels spécifiques.
Revégétaliser le ruisseau des Gohards
Le profil du ruisseau des Gohards sera retravaillé pour installer une plage adaptée à une végétation qui se développe en milieux humides. Le long de ce ruisseau, de nouvelles plantations variées d’arbres et de végétation permettront de favoriser la biodiversité.
À la pointe ouest, un taillis (érables champêtres, noisetiers, aubépines…) sera planté à l’angle de la réouverture du ruisseau et du pré-bois conservé dans le cadre des travaux. Un bosquet sera planté en bord de ruisseau (saules, frênes…), favorisant la nidification du Serin Cini. Des dispositifs permettant de franchir le ruisseau à guet sont aussi prévus. Celui-ci sera élargi pour favoriser la circulation des poissons, la qualité de l’eau et la diversification de la végétation.
La prairie humide conservée
Côté zone humide, les travaux effectués en 2023 participent à sa réouverture. La fauche a permis la conservation de la prairie humide, et la végétation basse a été débroussaillée afin d’y favoriser le développement des plantes herbacées, tout comme la végétation autour des berges de la mare. Le nettoyage des déchets présents au fond de la mare, principalement des bâches en plastique datant des activités maraîchères passées, sera effectué l’été prochain lorsque le fond de la mare sera asséché naturellement.
La restauration de ce milieu se poursuivra d’ici 2026 avec les fauches annuelles garantissant l’ouverture de la végétation et l’amélioration de son fonctionnement hydraulique. Des dispositifs de protection et de découverte seront mis en place, comme l’installation d’une passerelle, seul passage possible pour observer la végétation en son cœur sans la piétiner.
Respect et protection des bois existants
Côté Bois des Chaupières, le boisement en partie classé est aujourd’hui visité par de nombreux promeneurs, en particulier les enfants, qui y ont construit des cabanes et des jeux spontanément, donnant à ce site son caractère insolite.
Cette forte fréquentation entraîne néanmoins un appauvrissement de ce milieu de sous-bois sensible, avec une strate de végétation au sol qui a quasiment disparu. Afin de trouver un équilibre entre usage et biodiversité, des plantations locales et adaptées au changement climatique seront replantées.
Dans une partie rendue non accessible au public, des gîtes à hérissons et à chauve-souris seront installés pour assurer le développement de la faune et la flore. Le reste du Bois de Chaupières sera toujours ouvert à tous pour s’y promener ou pique-niquer. Les espaces d’usages seront réduits mais une nouvelle aire de jeux sera réalisée à proximité.
Plaine de sport à l’Ouest
Ouverte sur la plaine de sport Audubon, la partie ouest du parc alliera pratique sportive et ludique dans un cadre naturel préservé. Un cheminement accessible à tous sera réalisé afin de permettre l’accès direct au plateau sportif. Enfin, le ruisseau sera réouvert à l’horizon 2030.