Les archives le mentionnaient, le diagnostic et les fouilles archéologiques l’ont confirmé : les vestiges du manoir de l’Éperonnière, datant du XVe siècle, ont été mis à jour sous l’ancien bâtiment 59. Les fouilles se sont achevées à la fin de l’été.
La présence sur le site Mellinet de l’ancienne seigneurie de l’Éperonnière figurait bien sur les documents d’archives. La campagne de fouilles engagée au printemps laisse aujourd’hui apparaître les vestiges du manoir médiéval, daté du XVe siècle et enfoui sous la caserne militaire. « Si l’existence de ce manoir était connue, la date de sa construction elle, ne l’est pas » explique Gérard Bacqué de Nantes Métropole Aménagement. « Les fouilles réalisées par le pôle de recherche archéologique de Nantes Métropole permettront sans doute d’en savoir davantage. Les éléments recueillis seront analysés et exploités pour mieux connaître la construction et l’architecture du bâtiment, sa relation avec son environnement et les différentes transformations du site. »
Une zone de fouilles de 5600 m²
En 2016, le diagnostic archéologique prescrit par l’État a été réalisé par le pôle de recherche archéologique de Nantes Métropole sur les 13,6 hectares du site. La découverte d’une zone remarquable d’occupation, et notamment la présence de vestiges du manoir médiéval de l’Éperonnière, a initié une campagne de fouilles sur une zone de 5 600 m2 située sous le bâtiment 59. Elle devrait s’achever d’ici la fin de l’année.
Petit historique du site
- Fin du XVe siècle : la seigneurerie de l’Eperonnière est propriété de la famille Chauvin, proche du duc de Bretagne François II
- Fin du XVIe siècle : la seigneurie passe aux mains du duc de Mercoeur
- XVII et XVIIIe siècles : le domaine devient propriété de familles issues du monde de la finance et du commerce
- Période révolutionnaire : transformation du manoir en prison, puis en hôpital
- 1836 : rachat par la communauté religieuse des Dames du Sacré-Coeur qui y créent un lieu d’enseignement réservé aux jeunes filles. Elles construisent rapidement un édifice plus vaste, à l’emplacement du manoir médiéval
- 1910 : transformation du couvent en caserne lors de l’installation du 51ème Régiment d’Artillerie à Nantes
- 2010 : départ des militaires.