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Caserne Mellinet : des modes constructifs innovants pour limiter l’empreinte carbone

La Caserne Mellinet propose à la fois une offre de logements pour tous et, à proximité des équipements dont une école, des commerces, des services, des activités économiques et associatives, des espaces verts, etc. Cette proximité facilite le quotidien des habitants et contribue à construire la ville de demain, plus durable, plus apaisée et centrée sur la qualité de vie. Pour répondre aux enjeux climatiques et permettre à tous d’accéder au logement à Nantes, il faut que les prix restent maîtrisés avec des logements neufs moins consommateurs d’énergie, tout en réduisant l’empreinte carbone de leur construction…

Pour la Caserne Mellinet, cela passe d’abord par le recours à l’économie circulaire, inscrite dans l’ADN du projet, en faisant autant que possible avec le « déjà là ». Cela concerne avant tout les espaces publics (voiries, bancs, jardins…), mais aussi certains programmes d’habitation. Les îlots 4D/2B (livraison en 2023) vont par exemple inclure des parquets en bois issus du réemploi. L’îlot 9A (livraison en 2024) intégrera dans sa construction des pierres déjà présentes sur le site.

Mais la réduction de l’empreinte carbone passe aussi et surtout, à la Caserne Mellinet, par le recours à des matériaux à base de végétal, par exemple des structures associant ossature en bois et béton de chanvre. « De la fabrication de la matière première à la livraison, le chanvre est une solution vertueuse, explique Florian Rollin de Karibati, bureau d’étude spécialisé dans les matériaux biosourcés et bas carbone engagé sur le projet Mellinet. Cultivée localement sans pesticide et peu gourmande en eau, la plante stocke le CO2. Mélangée à la chaux, elle donne en plus un isolant acoustique et thermique très efficace aussi bien l’hiver que l’été. »

Prévus pour un démarrage de construction en 2022, les îlots 4D/2B et 8C vont intégrer ce procédé innovant. Une première en France pour des programmes de cette envergure (respectivement 82 et 54 logements), rendue possible grâce à la préfabrication. « Chaque module va être préfabriqué en amont en atelier, puis transporté et assemblé sur site. Cela va permettre de réduire les nuisances sur le chantier, mais aussi d’industrialiser cette technique qui pourra ainsi être généralisée à d’autres programmes en France. Ce mode constructif est vérifié par des entreprises spécialisées dans le contrôle technique pour assurer la qualité et la durabilité des constructions. »

Grâce à l’usage couplé du bois et du béton de chanvre (mélange de chaux et de granulats végétaux issus du chanvre), les programmes des îlots 2B/4D et 8C visent le niveau 3 du label « bâtiment biosourcé ». Certification la plus élevée en la matière, elle correspond à l’utilisation de 36 kg par m2 de matière d’origine biologique dans la construction du bâtiment.

Mise à jour le 14 avril 2022

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