Monument emblématique du 51e Régiment d’Artillerie, la statue du Général Buat a été restaurée dans le cadre des travaux de requalification de la place. Rencontre avec Florian Gaget, conservateur-restaurateur, et Aurélie De Decker, conservatrice chargée du patrimoine mobilier à la Ville de Nantes.
POURQUOI ÉTAIT-IL NÉCESSAIRE DE RESTAURER LA STATUE DU GÉNÉRAL BUAT ?
Du point de vue de la conservation stricte, l’œuvre n’était pas en péril. Cependant, des problématiques d’encrassement, de colonisation biologique (lichens et algues) ou d’érosion commençaient à être observées, qui pouvaient aboutir à une forte dégradation du monument. Par ailleurs, d’un point de vue plus esthétique, le nettoyage des surfaces et la reprise des lettres gravées abîmées étaient nécessaires.
COMMENT SE DÉROULE LA RESTAURATION D’UNE TELLE PIÈCE, PRESQUE CENTENAIRE ?
Le tailleur, Pierre Bertrand, a commencé par déposer la statue. La réfection du sol de la place obligeait en effet de retirer le monument, qui a pu être restauré à quelques centaines de mètres. Ce travail minutieux s’est fait en plusieurs étapes : traitement biocide pour tuer les micro-organismes, nettoyage des encrassements, bouchage des zones d’érosion marquées, reprise de certains motifs altérés…
Notre intervention est assez technique et l’âge de l’œuvre n’entre finalement que peu en compte. En tant que conservateurs-restaurateurs, nous sommes avant tout là pour permettre à des matériaux et à leur histoire d’être transmis dans les meilleures conditions possibles aux générations futures. Le tout, évidemment, en respectant un cadre d’actions strict qu’impose la préservation du patrimoine.