Au cœur du Bas-Chantenay, la transformation du bâtiment Cap 44 en Cité des imaginaires se dessine. Accompagné par l’équipe d’architectes Neutelings Riedijk – ARS, Artélia et l’atelier Franck Boutté, le projet prend forme.
Les structures en béton armé, vieilles de plus de 130 ans, ne sont plus adaptées pour supporter de nouvelles charges. Mais le patrimoine de ce bâtiment sera mis en valeur au cœur d’un jardin Hennebique. Pour affiner le projet et approfondir les études techniques, les travaux de désamiantage et de dépose des aménagements intérieurs ont débuté en mai 2023.
Une dynamique collective pour redonner vie aux matériaux
En 2020, un diagnostic des ressources a été réalisé par Bellastock, complété en 2023 par une analyse plus approfondie de AD ING, maître d’œuvre de la déconstruction sélective. Cette première étape a permis de définir les potentiels de réemploi. Chaque matériau a été soigneusement sélectionné en fonction de son état, de sa faisabilité de dépose, de son potentiel de réutilisation et de son impact environnemental.
Une collaboration avec l’Économie Sociale et Solidaire
À l’automne 2023, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé auprès des structures de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), permettant de repérer des acteurs locaux intéressés par le réemploi des matériaux identifiés. Ce partenariat a porté ses fruits : des cloisons modulaires, des dalles de faux plafond, des goulottes et des équipements électriques ont été récupérés par l’association L’Etabli à Angers. Les solives en bois des plafonds ont retrouvé une nouvelle fonction grâce à l’association Gueules de Bois à Nantes. Par ailleurs, des panneaux de bois, cloisons modulaires et baies de brassage ont été réutilisés par Ici Nantes, une autre structure locale.
Le réemploi au service de la Ville et de la transition écologique
La Ville de Nantes, qui promeut activement le réemploi dans ses projets, a également contribué à cette démarche en réutilisant des dalles de faux plafond dans la nouvelle école Alice Milliat et un plancher technique dans le Groupe scolaire Lucie Aubrac. En parallèle, des clauses spécifiques ont été intégrées par NMA dans l’appel d’offres pour encourager le réemploi des matériaux. L’entreprise Demosten a ainsi apporté des solutions complémentaires dans le cadre de ses filières de réemploi permettant une récupération optimale des gisements avec notamment la réutilisation de cloisons modulaires, de laines de verre, d’équipements sanitaires et de moquettes.
Des matériaux durables pour un projet écologique
L’équipe de maîtrise d’œuvre Neutelings Riedijk – ARS, accompagnée par MOBIUS, explore également la possibilité de réutiliser certains matériaux, tels que les chemins de câbles, dans la construction du futur bâtiment. La sobriété des matériaux est un élément primordial du projet. En fonction des spécificités des espaces et des parois, des matériaux biosourcés, géosourcés et recyclés, ainsi que des solutions de réemploi, sont envisagés pour réduire l’empreinte écologique du projet.
Plus de 42 tonnes de matériaux réemployés
Cette première phase de travaux permettra de réutiliser localement plus de 42 tonnes de matériaux. Parmi eux : 100 % des solives et ossatures en bois, plus de 2 km de chemins de câbles, près d’1 tonne de laine de verre, ainsi que des cloisons, faux plafonds et autres équipements. Cette initiative fait partie d’une dynamique collective visant à maximiser le réemploi des matériaux. Soutenue par le fonds d’accélération de la transition écologique de l’État, elle s’inscrit dans la feuille de route pour une métropole plus sobre et circulaire.
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Le réemploi des matériaux en photos :
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Le réemploi des matériaux en vidéo :