Au sud de la caserne Mellinet, un ensemble de cinq bâtiments encadre une cour ombragée, plantée de deux grands arbres majestueux. C’est ici, dans les anciennes écuries actuellement en travaux, que s’installera le pôle des arts du feu au premier trimestre 2025.
Trois artisans et artisanes d’art du feu (verre, coutellerie, céramique, poterie, émaillage, métallurgie, etc.) seront installés sur le site. « Suite à un appel à projets, 4 artisans ont été retenus, explique Katell Garcia, chargée de mission arts visuels et image à Nantes Métropole. Il s’agit de Simon Müller, souffleur de verre et professeur à l’École des Beaux-Arts de Nantes et des céramistes Simon Fedou et Marie Hulbert, ainsi que de l’émailleuse sur métaux Marie-Hélène Soyer. »
Le futur pôle proposera également deux espaces d’atelier à des artistes en résidence, une salle de pratique collective dédiée notamment aux étudiants des Beaux-Arts, et une galerie d’exposition ouverte au public dont la coordination et l’animation seront confiées à Factotum, une association locale.
Garder l’esprit du lieu
François Goulet, architecte-urbaniste du cabinet LAUS en charge du projet, explique sa démarche : « Il s’agit d’un programme de réhabilitation. Nous allons partir de l’existant et garder l’esprit du lieu, en conservant tout ce qui peut être conservé. Nous préserverons ainsi les bâtiments. » La cour, avec ses deux arbres et ses pavés enherbés, forme une enceinte qui donne au site un caractère authentique. « Nous allons améliorer l’accessibilité, notamment pour les livraisons et les personnes à mobilité réduite, et créer des ouvertures pour pouvoir voir les activités. Tout cela bien sûr en respectant les règles de sécurité liées à l’usage du feu ».
Un peu d’histoire : aux origines des anciennes écuries
En 1909, les religieuses des Dames du Sacré-Coeur, installées sur le site depuis 1838, quittent les lieux. Elles laissent place au 51e régiment d’artillerie pour lequel a été construite la Caserne Mellinet. L’écurie-dock pour 168 chevaux, la sellerie, le magasin de fourrages et un abreuvoir en ciment figurent parmi les premières constructions de la caserne, avec le pavage et l’arrivée d’eau à l’abreuvoir.
Les écuries sont transformées par la suite en garages. Incontournables dans les armées au XIXe siècle, les chevaux sont en effet devenus presque inutiles après la Première Guerre mondiale, avec l’usage de plus en plus fréquent des engins automobiles.
