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Les rencontres du Bas-Chantenay : zoom sur un quartier en transformation

Les rencontres du Bas-Chantenay ©Jérémie Lusseau

Situé entre Loire et coteau, le quartier du Bas-Chantenay est marqué par une histoire sociale et industrielle forte. Le 8 octobre dernier, les citoyen.nes ont pu découvrir les actualités de ce projet urbain singulier lors des rencontres du Bas-Chantenay, une journée festive organisée sur la cale Dubigeon. Visites guidées et temps d’échanges avec les élus Thomas Quéro, Abbassia Hakem, Olivier Chateau et Hervé Fournier, comme avec les associations et acteurs du quartier, ont rythmé la journée qui s’est achevée devant le resto des Usines par un concert de percussion des Calyps’Atlantic.

Un quartier mosaïque aux multiples identités

Le Bas-Chantenay est un symbole de l’histoire industrielle et portuaire de Nantes. Fortement industrialisé au XIXe siècle, le quartier a conservé de son passé des vestiges qui forgent aujourd’hui ses différentes identités. Pour construire l’avenir du quartier, le projet urbain s’appuie sur l’existant : d’anciennes halles industrielles qui retrouvent une nouvelle vie, le renforcement de la nature au fil de réseaux nature/vélos/piétons, la présence forte du fleuve et de ses multiples usages, des cales qui deviennent des lieux de vie ouverts et divers, un paysage unique hérité de l’histoire industrielle.

La cale Dubigeon, d’hier à aujourd’hui

Considérée comme le centre historique de la plaine industrielle du Bas-Chantenay, cette cale vit au rythme d’activités économiques et culturelles. Ici se côtoient un chantier de réparation navale, des structures culturelles et la brasserie Little Atlantique Brewery (LAB), ouverte dans une huilerie du XIXe siècle à deux pas de l’ancienne cale Dubigeon. Restaurée en 2017, l’ancienne salle à tracer qui permettait de dessiner les gabarits des coques de navires accueille aujourd’hui l’agence d’architecture AIA Life Designers. C’est aussi sur cette cale que la grue noire, protégée au titre des Monuments Historiques, est aujourd’hui en cours de rénovation.

A l’horizon 2028, un programme immobilier verra le jour à l’est de la cale. Quatre bâtiments accueilleront des logements et des bureaux avec des services et des activités artisanales en rez-de-chaussée.

La cale de l’Usine électrique, vitrine de l’économie maritime et nautique

Sur la cale de l’Usine électrique, un véritable pôle d’excellence dédié à l’économie maritime et nautique prend forme. En bord de Loire, son patrimoine, l’histoire industrielle, mais aussi les entreprises existantes, font de cette cale un endroit idéal pour y implanter des activités économiques liées à la filière maritime et nautique. C’est notamment ici que s’élève l’immeuble le Brick, qui héberge aujourd’hui industries, entreprises spécialisées et startups, première pierre étape de la transformation du quartier.

Le projet urbain s’appuie sur la mosaïque d’identité du quartier en intégrant toutes ces composantes avec pour objectif d’accompagner les évolutions économiques, construire des logements, des bureaux, des commerces, de nouveaux espaces publics, mais aussi mieux relier le quartier au centre historique de Nantes et à la Loire.

La transition au cœur de l’aménagement de la cale du Bois-Hardy

Située sur le coteau, la cale du Bois Hardy fait partie des secteurs-clés identifiés dans le projet urbain pour y développer un quartier mixte à dominante résidentielle. Il alterne aujourd’hui friches, terrains industriels, parkings et jardins potagers. L’aménagement de ce secteur très fréquenté par les habitants a fait l’objet de plusieurs temps de concertation avec les habitants. Prenant en compte les enjeux de transition, le projet prévoit la construction d’environ 270 logements (terrains à bâtir, logements abordables, locatifs sociaux et logements privés), des bureaux et services, un parking mutualisé pour les résidents, mais aussi des activités en lien avec l’économie circulaire et plus de 12 000 m² de jardins, dont la conception sera imaginée avec les citoyens à partir de début 2023.

Un Jardin extraordinaire et une Cité des imaginaires dans la cale Miséry

Niché au creux de la falaise, le Jardin extraordinaire se déploie peu à peu au cœur de la cale Miséry. Une nouvelle étape s’engage avec l’aménagement d’une rivière d’eau vive ponctuée par deux mini-cascades. À partir du jardin, un nouveau cheminement piéton arboré permettra de rejoindre le parc des Oblates, situé à proximité, et la Maison de l’apiculture, aujourd’hui en rénovation.

En bords de Loire, la silhouette bardée de bleu du Cap 44 laissera bientôt place à la Cité des imaginaires qui réunira le musée Jules Verne, un espace d’exposition temporaire, une bibliothèque, un espace de création et de diffusion, ainsi qu’un café-boutique et une terrasse panoramique. Un dialogue compétitif va s’engager avec les équipes de concepteurs afin de choisir le groupement qui réalisera ce centre culturel d’un nouveau genre pensé comme un lieu culturel et touristique ouvert, en interaction avec le Jardin extraordinaire.

Les mobilités au cœur du projet

Le projet du Bas-Chantenay, c’est aussi le développement des mobilités alternatives à la voiture pour donner plus de place aux pétions, au vélo et aux transports en commun. L’objectif est également de mieux relier le quartier au centre historique, à la Loire et à l’ensemble de la métropole. Depuis septembre, la ligne Chronobus C20 est prolongée de la gare de Chantenay à la gare maritime, permettant la connexion avec la ligne 1 de tramway. En parallèle, les liaisons piétonnes et cyclables sont rendues plus visibles et plus agréables. En 2024, le stationnement deviendra payant dans le quartier (zone jaune, gratuité entre 12h et 14h).  Une seconde ligne de Navibus entre Dubigeon et Trentemoult devrait également voir le jour.

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Mise à jour le 24 octobre 2022

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